Lucca d. 30/7 1839
Permettez moi, Mademoiselle, de me rappeler à votre bienveillant et amical souvenir par l’entremise de mon élève Herrmann qui vous a déjà applaudie et admirée avant son voyage d’Italie. Il desire vivement vous connaitre plus particulièrement, et j’espère que vous me pardonnerez de vous
presenter ainsi à brule pourpoint – C’est un charmant garçon et qui sera tout à votre devotion comme il convient. Je le charge d’une quantité de messages pour vous dont j’espère qu’il s’acquittera fidèlement. J’ai été ravi d’apprendre que vous avez bien voulu faire connaitre au public parisien quelques méchantes productions de ma façon; laissez moi vous en remercier bien affectueusement, et vous prier de me continuer ce charmant patronage dont je suis un tant soit peu fier.
Dans deux mois je quitte définitivement l’Italie. Je repasserai à Vienne au mois de Decembre – de là je retournerai à Paris (où je compte bien vous trouvez encore) par Prague Leipzig, Hamburg et Bruxelles probablement.
À revoir donc bientôt, chère illustre, gardez moi votre bienveillante affection et comptez bien entièrement
sur mon plus amical devouement.
T. à. v.
F. Liszt
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